S’il y a 5 ans on m’avait dit que j’écrirai un jour un
article sur la course à pied, j’aurai bien rigolé…Et dire qu’il y a quelques
années encore je n’aimais pas courir, et je trouvais ça tellement ennuyeux !
Pour ce premier semi marathon tout a commencé en mars 2014,
quand avec les copains nous décidons de nous inscrire à la course
Marseille-Cassis en octobre 2014.
Le grand défi, 20km, du dénivelé dans un endroit que
j’affectionne particulièrement…
Bon juste que finalement en octobre 2014, je n’étais pas
seule, j’avais pris quelques kilos et quelques cm de tour de ventre…
Mon
dossard a donc été cédé à un copain, et je me suis contenté d’applaudir au bord
de la route.
Raté le grand défi de courir plus de 10km – les derniers
10km courus lors d’une course l’ont été en octobre 2012, au run in Lyon,
enceinte d’un petit mois, en 55 minutes et 37 secondes – mais ce n’est que
partie remise.
A peine accouché de mon petit Axel, je décide de m’inscrire,
au semi du Beaujolais. Cela me laisse 9 mois pour me préparer - en réalité,
seulement 6-7, le temps d’avoir le droit de reprendre le sport après
l’accouchement – Mais c’est un super défi, et une belle motivation pour
reprendre le sport.
Et puis pouf, en un clin d’œil, nous y sommes.
Un petit tour à l’urban trail by night pour finir
l’entrainement (1h42 pour 13km et D500+)
Alors forcément je ne me suis pas entrainée tant que j’ai
voulu, juste une sortie de 10km par semaine – je cours entre midi et deux près
de mon boulot –
J’ai fait 1 sortie avec des marches d’escaliers avant
l’urban trail et une sortie longue (21km – 2h08) la semaine d’avant la course.
Plus un (ou 2) entrainement de hand par semaine, des matchs,
un poids qui est bien redescendu, j’étais finalement plutôt prête pour ce semi.
C’était sans compter que j’allais choper une angine le jeudi - merci les antibio - et que les enfants se ligueraient pour m’empêcher de dormir
la nuit précédente.
Mais samedi il fallait y aller. A 12h50 je suis sur la ligne
de départ - enfin tout au fond, après beaucoup beaucoup de monde- .
Au vu des évènements tragiques de la semaine précédentes,
nous avons le droit à la minute de silence, suivie de la marseillaise. J’avoue
que j’ai été très émue pendant cette marseillaise, très touchée, j’ai de suite
pensé que j’étais là pour courir, que j’avais de la chance, et qu’il fallait se
dépasser pour tout ceux qui auraient peut être aimé courir ce samedi là et qui
ne peuvent/pourront plus le faire.
Il fallait transformer toute cette émotion en énergie pour
les 21 km à venir.
Comme j’étais tout au fond, j’ai eu le temps de me
ressaisir, il m’a fallu 7 minutes pour passer la ligne de départ, j’ai
plaisanté à droite à gauche avec les autres concurrents. Cette course est
vraiment festive, et de voir tout ce monde déguisé aide à engager la
conversation.
Oui, ca aussi on m’en parle souvent… « Mais tu
cours seule ? » et oui je cours seule, à l’entrainement je n’ai
personne pour venir avec moi, et en course c’est un peu pareil. La plupart des
gens qui courent que je connais, vont bien plus vite que moi. Mais j’aime être
seule pendant la course. Je gère seule mes coups de fatigue, mes coups de
boost, je pense, j’observe, je n’ai ni besoin de parler, ni besoin de me
préoccuper de mon rythme, de savoir s’il est au niveau de celui des autres.
Bref c’est parti, 13h07, j’attaque mon premier semi.
Dans les 2 premiers kilomètres, je zigzague, je double, je
double, j’ai vraiment l’impression de ne faire que doubler, je cherche les
espaces pour passer – oui nous sommes quelque chose comme 4100 sur la course,
je finis au début de la seconde moitié au classement générale, et je devais
être partie dans les 500 derniers… -
En arrivant au 2ème kilomètre, je guette ma
montre…9 minutes…SURPRISE…Je m’étais fixée une moyenne un peu inférieure à
6minutes au kilomètre…autant dire que j’étais bien trop vite.
Je redescend un peu mon allure, c’est pas comme s’il restait
encore 19 kilomètres à courir !
Et puis je profite, je profite des paysages du beaujolais,
des vignes, des quelques rayons de soleil, - des quelques gouttes aussi – des nombreux
ravitos où j’évite le vin chaud et le beaujolais –
Je tiens un bon rythme, à la mi course je croise Monsieur
papa et mon petit Axel, gelés au bord de la route, moi je suis en forme.
La longue montée qui arrive est avalée sans souci.
A 18 km je me dis qu’il est temps de commencer à accélérer
vu que je me sens encore fraiche…
- Pas tant que ca finalement vu que je me suis
quand même demandé pendant au moins 5 km pour quoi il nous restait à courir un
km de plus que le marathon jusqu’à l’arrivée…Avant de me rendre compte sur la
ligne que le marathon c’était 42 et pas 41km…-
A 19 km, je chante encore en passant devant une fanfare qui
joue "J’irai de Pampelune jusqu’à Bayonne, j’irai de Dax, jusque Mont de
Marsan, je ferai le grand pèlerinage…"
Je souris je suis heureuse…Je lâche les dernières forces
dans l’accélération de ces 2 derniers kilomètres…
D’ailleurs je le trouve long ce dernier kilomètre, je guette
l’arrivée.
Quand je passe la ligne, j’ai cette bouffée d’adrénaline, d’émotion,
de fierté, qui font monté les larmes aux yeux. Le plaisir de se dire qu’on l’a
fait, qu’on l’a bien fait, que le temps visé (2h30) quand je me suis inscrite
est totalement explosé (j’ai mis au final 2 h 02 min et 47 sec)
Je suis ravie.
C’est une super expérience, un super dépassement de soi,
même si au final avec l’entrainement cela ne m’a pas paru aussi insurmontable
que l’idée que je m’en faisais.
J’ai pris un plaisir dingue que ce soit en préparation ou
pendant la course.
Je n’ai qu’une envie c’est continuer, me lancer d’autres
défis, toujours plus grands, toujours plus fous.
Du coup 2016 sera l’année des trails.
J’en ai repéré 2 :
Le trail des carbonis, tout près de chez moi en mars ou pour
mon premier trail je vais resté sage avec un parcours de 10km et 500 de
dénivelé positif
Le second, qui me fait de l’œil depuis que M. Papa l’a couru
l’an dernier : le trail des passerelles du Monteynard en juillet ou je compte bien me lancer le défi du 22km et 1150 D+ .
A priori pour accompagner ma copinette qui a envie de se
remettre à courir, je serai certainement aussi à Courir pour elles en mai http://www.courirpourelles.com/ et
au semi marathon de disney en septembre http://run.disneylandparis.fr/
Et vous la course à pied ? Vous vous lancez aussi des
défis un peu dingue comme ca ?
Bravo pour ces défis relevés, notamment le trail de nuit post-grossesse et bien sûr le semi ! J'aime bien aussi la petite phrase qui précède votre post sur le fait que vous n'aimiez pas du tout courir jusqu'à ce que... La course à pied, c'est vraiment surprenant et addictif.
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